La production de masse tend à disparaître pour être remplacée par une production en petites quantités de produits à plusieurs variantes. Maintenant que l’offre est supérieure à la demande dans plusieurs secteurs de production, le consommateur anonyme s’est transformé en client-roi. Pour survivre, les entreprises se doivent de séduire un client toujours plus exigeant par des délais de livraison compétitifs, une meilleure qualité et des prix plus bas que la concurrence. De façon concomitante, les progrès technologiques se sont accélérés, contribuant au raccourcissement de la durée de vie des produits. Sous les diverses influences présentées précédemment, les produits se complexifient. Cette complexité est la résultante de plusieurs facteurs :

· le nombre de pièces constituant un produit augmente ;

· les nouvelles technologies exigent des compétences et du matériel spécifiques ;

· la diminution des tailles des séries associée à l’augmentation de la variété impose un système de gestion de production plus évolué et plus performant ;

· les entreprises se spécialisent, contribuant au développement du partenariat et de la sous-traitance, avec tous les échanges d’informations que cela sous-entend.

Dans ce contexte, les entreprises doivent adapter leurs outils de production hérités de l’époque taylorienne. Les changements apportés aux systèmes de production sont motivés par deux caractéristiques : l’incertitude et la complexité. L’incertitude est liée à la saturation du marché qui rend instable la demande et contribue à réduire la taille des séries de fabrication. La complexité quant à elle, se situe à plusieurs niveaux comme cela a été signalé ci-dessus.

En réponse à l’accroissement de l’incertitude et de la complexité, les entreprises doivent être capables d’anticiper et/ou de réagir. L’anticipation est une démarche de projection dans le futur. En fonction de la situation courante et de l’expérience acquise, l’entreprise prévoit les évolutions de l’environnement et s’y adapte par avance. Au contraire, l’action par réaction est une démarche attentiste. L’entreprise agit non pas avant mais après les modifications de l’environnement pour s’y adapter. La réactivité, telle qu’elle est définie dans le cadre des systèmes de production correspond à "la promptitude du système à réagir face à un changement du plan de charge, qu'il soit prévisionnel ou actuel. Plus le temps de réponse sera court, plus le système sera réactif, c'est-à-dire apte à réagir face à des nouvelles contraintes." En fait, qu’il s’agisse d’anticipation ou de réaction, l’entreprise doit posséder des capacités d’adaptation :

· Réduction des temps de préparation des machines,

· Utilisation de machines à commande numérique,

· Organisation des ateliers en cellules ou en lignes de production,

· Apparition des machines flexibles de production,

· Polyvalence de la main d’œuvre.

L'amélioration de la réactivité des systèmes de production en vue de l'adaptation aux perturbations constitue un élément marquant de leur évolution. Pour atteindre cet objectif, on doit faire appel aux compétences et outils offerts par l’automatisation.

La réactivité peut donc correspondre à la capacité du système à réagir aux perturbations internes de façon automatique et répétitive, nous obtenons alors ce qu’il est courant d’appeler : « Systèmes automatisés ou automatismes ».

C'est ce type de systèmes que nous allons aborder dans ce cours.