Les groupes sanguins, ou phénotypes érythrocytaires, correspondent à des antigènes membranaires de l’érythrocyte, dont l’expression est déterminée par une série de systèmes génétiques polymorphes.

Ces antigènes, introduits dans un organisme qui les reconnaît comme étrangers, peuvent être la cible d’anticorps sériques naturels ou immuns, responsables d’une lyse cellulaire parfois grave, voire mortelle. Cette

notion s’exprime dans 2 domaines de la pathologie : les accidents immunologiques transfusionnels et l’incompatibilité foeto-maternelle.

Plus de 23 systèmes de groupes sanguins ont été identifiés depuis la découverte du système ABO par Landsteiner en 1900. Certains de nature glucidique, comme les systèmes ABO, Hh ou Lewis, dont les extrémités

terminales glycoprotéiques ou glycolipidiques membranaires portent les antigènes. D’autres, de nature peptidique, représentent l’expression directe des gènes et sont ancrés dans la membrane des hématies.